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L'équilibriste


«Personne n'est à l'abri d'une sorte d'obésité morale : Il est nécessaire de se faire transpirer l'âme.» (Guy Bedos)

J'ai déjà été bouboule. Boulotte. Rondelette. Dodue. J'avais un délicieux muffin top choco-framboise qui débordait de mon pantalon pourtant extensible, tout frais du jour, presque fumant, avec un extra ganache en prime. En fait, encore aujourd'hui, je ne suis pas tout à fait ce qu'on appelle une taille zéro (vraiment pas, ouf non!) et si je suis par inadvertance une guêpe, je n'ai pas la cintura [1] qui vient avec. Même si tel était mon objectif, je vise assez mal, en général, et j’ai la cible plutôt aléatoire, les fléchettes partant de tout bord et de tout côté. La vie m'amène généralement ailleurs que là où je m'attends d'aller. Même si je ne suis plus la «miss chubby» des années passées, je reste plutôt admirative devant les rondeurs d'Ashley Graham [2], je l'avoue, et j'admire tout le sex-appeal des courbes féminines, que j'ai toujours trouvé plus intéressantes dans un jeans que les lignes droites des gambettes interminables de certaines donzelles. Les messieurs sont aussi bien plus confortables avec un petit coussin chauffant sur l'abdomen... tant qu'on n'a pas l'impression de déposer sa tête sur un lit d'eau, bien entendu (il ne faut pas que ça fasse «splouch»). Cependant, il est évident que je n'aime pas, mais alors là pas du tout l'idée qu'un gars ait plus de poitrine que moi... mais ça n'arrivera pas, je vous le dis. Que voulez-vous, il existe encore quelques certitudes en ce bas-monde, étonnamment, et ça, c'en est une (je vous fais un clin d'œil virtuel, là).


Parfois, je regarde autour de moi et je vois une panoplie de gens maigrelets, squelettiques, tellement que j’ai l’impression de me tenir droit comme un piquet dans un équilibre fragile au cœur d’une étrange foule de Catrina [3], avec leurs os effilés dénués de peau et déposés délicatement sur leurs organes comme une assiette de porcelaine sur une étagère. Je tente de ne pas perdre de vue mon but ultime, celui de garder la forme et non la ligne. Ça me fait faire quelques prouesses acrobatiques assez sensationnelles pour y parvenir. De toute beauté. Mais toutes ces Catrina sont là pour nous faire douter de par leur excessive maigreur. Et après, comment fait-on pour réussir à éviter de se sentir complexé de ne pas avoir l’air de «ça», et pour focaliser sur la sacrosainte santé plutôt que le poids (lire le surpoids), quand toutes les belles fringues sont conçues pour ces squelettes ambulants? Moi aussi, je veux du swag, des vêtements cools qui ne me font pas ressembler à une poche de patates en jute avec un énorme derrière en prime. Un gros cul, c’est beau sur J-Lo, point. Sur moi, moins. Je pense que c’est assez clair.


Ne me sortez pas la tirade du «accepte-toi telle que tu es». Cette phrase est interdite, et elle fait vaciller la corde sur laquelle je me tiens en surplombant le vide, en tentant de ne pas me couper la plante des pieds. Si on suivait cette prémisse un brin tordue, de toute façon, à quoi ça servirait de s’entraîner, de mieux manger, de se bouger le popotin pour sortir dehors prendre une bouffée d'air, même dans le froid hivernal? L’être humain n’accepte JAMAIS d’être tel qu’il est, je vous l’annonce en primeur si vous ne le saviez pas déjà. Il adore se faire violence et passe le plus clair de sa vie en transformation, car ça tue la routine, ça met du piquant, ça permet d’avancer, de ne pas stagner, de se dépasser, de découvrir ses limites comme un explorateur le Nouveau-Monde. Cela dit, je prends maintenant soin de moi «pour vrai», du moins j'essais de le faire, la taille a fondu comme une belle grosse motte de beurre dans une poêle bien chaude et je me sens maintenant plutôt à l'aise de déployer mes collines et mes pics enneigés comme d'autres leurs ailes. Cependant, n'allez pas penser que c'est facile de bien manger en 2017. Oh non! C'est comme manger avec des baguettes: Des millions de gens le font, mais ça prend «the right touch», sans quoi soit on s'en met partout... soit on crève de faim. La tentation (cette maudite garce) nous guette au coin de la table, elle se cache dans la porte du frigo entre un pot de cornichons et un autre de confiture, et nous attends à l'entrée de tous les restaurants de la ville avec ses gâteaux au fromage et ses crèmes brûlées. Il semble exister autant de diètes et de régimes qu'il existe de nutritionnistes sur «les zinternettes [4]» et dans les livres qu'il me plait tant de feuilleter. Ils sont tous d'accord sur au moins un point: Pour perdre du bedon et du gras de «matante», il faut dépenser plus que ce que l'on ingère. C'est la seule vérité universelle qui vaille. Après, ça se gâte.


On fait comment pour gérer ça, une saine alimentation? Est-ce qu'on doit apprendre à bien manger pour maigrir, ou doit-on le faire pour sa santé? Et si les deux allaient de paire? On vous a dit le contraire? Oui? Non? Noui? Ça mange quoi en hiver, cette expression-là, «saine alimentation»? Bien de la poutine, j'espère! Il me semble que le junk food est excellent pour le moral en temps de grisaille ou de flocons. Et si c'est bon pour le moral, c'est sain, non? Blague à part, bien manger, ce n'est pas simple, même si les habitués vous clameront le contraire comme s’ils étaient eux-mêmes des nutritionnistes aguerris. Pour y arriver, il faut ingérer assez de protéines, pas trop de lipides, les bons glucides, un alphabet entier de vitamines (A, B12, C, D, E...), assez de potassium, peu d'alcool et beaucoup de fibres insolubles. Puis, c'est en lisant qu'on devient mêlé, que nos idées s'embrouillent. Parce que des courants, il en pleut à boire debout.


Certains vous diront qu'il faut calculer ses calories et ses nutriments en faisant un journal alimentaire. En ce sens, une panoplie de bracelets intelligents liés à des applications mobiles vous permet de remplir le dit journal. On calcule, on fractionne, on arrondit, on scanne, on se dit qu'on peut se permettre ceci et qu'on doit se priver de cela pour «faire ses chiffres». On se rend compte qu'on n'ingère pas assez de fer, donc on se bourre d'épinards sous toutes ses formes: Smoothies, spanakopitas, quiches, salades, gélules... On devient de vrais Popeye en puissance pour faire vaciller «l'aiguille nutriments» vers le vert comme des champions toute catégorie de la chlorophylle à mastiquer. On fait saillir nos beaux biceps et on se trouve pas mal bon pour manger intelligemment. Attention, détracteurs de tout acabit de cette méthode de gestion: Elle fonctionne vraiment chez les modérés, ceux qui veulent savoir ce qu'ils mangent, et ce qu'ils ne devraient plus manger, puisque le journal alimentaire aide à traquer les intolérances et à mieux les contrôler. Ça permet d'affûter nos aptitudes au funambulisme, de nous enlever quelques kilos en trop... des épaules. Mais qui dit contrôle dit développement d'obsessions. Toute personne ayant une propension à développer des troubles alimentaires ne devrait pas tomber dans ce piège. Parce que la boulimie et l'anorexie, pour ne nommer que ceux-là, sont des maladies mentales. Le risque de glisser comme sur une belle plaque de glace noire vers la tentation de vouloir dicter à son corps ce qu'il doit faire ou pas existe bel et bien. Oh! Le journal alimentaire m'a bien aidé, je ne vous dirai pas le contraire. Il m'a permis de comprendre des tas de problématiques qui me faisaient pâtir, et de mieux doser la teneur de mes repas pour me sentir de mieux en mieux. Mais si vous bouffez déjà vos émotions, consultez-donc un nutritionniste qualifié, et pas le «ti-coune» sur Youtube, l'expert autoproclamé du «savoir engouffrer», le king des tutoriels sur la parfaite assiette équilibrée, qui sème ses conseils à tout vent comme un donneur de sperme en série.


Puis, il y a la théorie de l'écoute de ses signaux de faim. C'est très en vogue actuellement et ça fonctionne... dans la mesure où vous êtes armé d'une volonté gargantuesque de faire confiance à la nature. La nature humaine, là. Car la canne à sucre, c'est un fruit, ça pousse dans la nature et ça donne des bourrelets. Le corps, cette machine intelligente, envoie des signaux de faim et de satiété. Ces signaux s'évaluent sur une échelle, qui bien qu'en cordage et bringuebalante, permet d’en mesurer leur intensité, de distinguer un petit gargouillis inoffensif d'un rugissement de félidé mécontent. On peut donc séparer fringales nocturnes des réels petits creux. Et tout est permis. Vous voulez bouffer de la patate matin, midi et soir comme de vrais colons irlandais qui n'avaient rien d'autres de disponible à portée de dents? Soit. Mangez-en à l'infini et vive la frite! J'en bave rien qu'à l'idée. Je suis si bien conditionnée, une vraie disciple de Pavlov (et de la Pavlova aux fraises), considérant la poutine comme le summum des récompenses après une journée à m'arracher les mèches rousses au bureau. Vous voyez? Moi, mes signaux de faim, ma volonté s'en balance comme de l'an quarante. Il me faut plus d'encadrement. Mon dragon interne a toujours envie de cracher des feux d'artifice quand je le prive de nanan, faisant augmenter le risque d'incendie, et ce, même s'il n'a pas faim plus qu'il n'en faut. J'ai de toute façon tendance à avoir les mains baladeuses... dans le sac de bretzels. Parce que c'est si bon, un petit craquant bien salé à se mettre sous la dent en regardant la «tivi» le soir. Ça remonte le moral big time. Cette manie est un mariage vénéneux avec notre gourmandise, et dont aucun divorce ne poindra à l'horizon, à moins d'une intervention divine semant ce truc qu'on appelle le désir de changer. «Écoute ta faim!», qu'on me dit. Ouais. Mais ma faim est une sale menteuse, voyez-vous. Elle est la reine du leurre, la spécialiste du bobard, la pro de l'amplification masquée. Elle sait me convaincre sans effort que ce petit bout de chocolat ne me fera que du bien. Misère!


Il y a aussi tous ces autres régimes qu'on trouve sur Google et qui fonctionnent pendant un temps pour faire gonfler votre égo, vous faire dépenser en nouveaux vêtements plus tight ... pour ensuite aussi faire gonfler votre bedaine comme un ballon de caoutchouc et vous décevoir ainsi amèrement. L'inconnu, c'est déstabilisant. C'est comme si on se bandait soudainement les yeux pour marcher sur une poutre. Même en confiance, il ne faut qu'un écart pour perdre pied. Que ce soit cette diète de soupe à volonté (et seulement ça) pendant des jours ou ce programme coûteux aux protéines qui conditionne votre corps à reprendre plus que ce qui a été perdu une fois le dit régime arrêté, que ce soit le demi pamplemousse du matin, ou la cure «vegan» improvisée, que ce soit le régime de jus de concombre, ou le paléo (digne de ces chers homo sapiens neanderthalensis), ils ont tous un point en commun: Ils pataugent plus dans la controverse que dans les résultats. Et on s'entend tous pour dire que ce que l'on veut, c'est de la permanence. Le seul moyen d'y arriver est de véritablement briser les mauvaises habitudes sans priver le corps. Les Thaïlandais ont compris la patente [5], eux. Ils mangent une orgie de légumes de saison et de fruits frais, se bourrent d’épices de toutes les sortes, de poissons, évitent les produits laitiers (culturellement, ce n'est pas leur tasse de thé), lesquels sont indigestes pour la plupart des êtres humains sur cette planète, et ne consomment que très peu de sucre raffiné. Ils mettent les plats au milieu de la table et partagent. On mange beaucoup moins, ainsi. Et ils sont minces et pétants de santé, ces sacripants, en plus d’avoir un très beau teint (Ok. C’est peut-être le soleil, le coupable pour le hâle, mais n'empêche...). Pas besoin de tout couper pour y parvenir. Le dosage est la clé du succès. Bien sûr, si vous buvez un litre de cola diète par jour (ou deux), vous avez peut-être un problème. Éliminer le p'tit drink brun pétillant pourrait aider à contrôler ces troubles gastriques un peu trop récurrents qui vous causent quelques petites inquiétudes en public. Et si vous cherchez la fameuse pilule miracle pour perdre du tour de taille sans suer votre vie à grosses gouttes au gym, bonne chance avec ça! Je la cherche encore, comme si une partie de moi était bête comme un âne, et je ne l'ai pas trouvée. Alors, je transpire allègrement en me bougeant le derrière à fond le tapis roulant ou en me dégourdissant les mollets sur les trottoirs de la ville. C'est un effort soutenu qui paie plutôt bien. Pour avoir le beurre et l'argent du beurre, il faut commencer par transpirer, et ensuite mieux manger.


Manger adéquatement, est-ce que ça implique de signer un contrat formel, de s'enrôler dans l'armée, de porter serment sur la Bible ou un truc du genre? Parce que là, vous me perdez. Je n’ai pas envie de jurer-cracher d'abandonner la Wunderbar, la truffe Lindor, le thé au lait japonais (alerte au sucre!) et le salami de Gênes piquant. In your dreams. Est-ce qu'en 2017, ça veut encore dire de diviser son assiette en fonction de tous ces guides alimentaires qui clament qu'avec un quart de viande, un quart de grains et la moitié restante en légumes, on est en voiture? Si on suit cette logique, vous pourriez vous taper un quart d'assiette de bacon, un quart de riz (avec de la sauce soya, quand-même) et le reste en frites (parce que des patates, c'est un légume qui en vaut bien un autre), une véritable invitation à la crise de foie à venir vous visiter quand ça lui chante. Déjà, on se demande si on peut faire confiance à la qualité des aliments qu'on trouve en supermarché. Il y a tellement d'OGM dans la culture du soya que le tofu, qu'on croit sain, n'est santé que s'il est bio. Bio comme plus cher et moins facile à trouver. (Ah! Ah! Qui est prit qui croyait prendre! Vous vous pétiez les bretelles avec vos beaux p'tits sautés végés au tofu! Vous aviez tout faux!). Et si vous êtes un «monsieur cheap» en puissance, désolée de vous annoncer que vous devez payer plus cher pour de la qualité, et cesser de rouspéter s'il vous plait. Ça se paie, la qualité. C'est monnayable, man. Il me semble qu'on ne lésine pas sur les quelques dollars de plus pour la paire de chaussures la plus tendance ou le gel-douche qui sent le mieux. Alors pourquoi refuse-t-on de payer pour un meilleur produit alimentaire? N'est-ce pas la même chose? Ou s'alimenter est-il moins important que de bien paraître, d'avoir un look d'enfer et de sentir bon? Voilà! La réponse à cette question devrait aller de soi. Mais l'être humain est drôlement fait: Il semble aimer s'auto-flageoler comme un vrai maso, et si on le compare à une voiture, c'est comme si on ne fait le plein qu'au quart et qu'on étire le kilométrage avec le peu de fuel qu'on a, avant de remettre un autre quart dans le réservoir, et ainsi de suite.


Et le stress dans tout ça? Le stress bouffe nos meilleures résolutions... et on bouffe le hamburger «extra tout» qui les anéantira jusqu'à la prochaine vague de bonne volonté. C’est comme une chaîne de «bouffaille». Le stress, on m'a appris dernièrement dans une conférence que c'est l'effet de deux hormones: L'adrénaline, que l'on connaît tous et le cortisol, ce poison maudit qui pousse notre corps à emmagasiner le sucre comme un enfant qui cache ses bonbons d'Halloween pour éviter des les partager avec son frère. Dans le fond, si on stresse, aussi bien éviter la barre de chocolat et les petits caramels salés, car ils trouveront le chemin de vos fesses plus vite que vous ne trouverez le snooze sur votre cadran le matin. La nutrition est d'autant plus importante lorsqu'on est stressé, car certains aliments ont des propriétés calmantes, et d'autres intensifieront votre colon irritable... Si vous êtes stressé, vous ne devriez ingérer que le piment de ce site web, et vous abstenir de noyer votre vie dans la sauce Sriracha. Vous devriez aussi vous bourrer de saumon car les Omégas 3 ralentissent la production de ce cortisol perfide. Vous ne vous en porterez que mieux. Il faut boire plus d’eau et moins de café. De toute façon, le café, s’il n’est pas bio, est probablement un des trucs contenant le plus de pesticides au monde. Une bonne petite tasse fumante de pesticides, ça vous chante? Seigneur, c’est compliqué, la nutrition. Car on a beau dire que manger de tout modérément est la clé du succès, c’est pas facile à mettre en pratique, ce concept, et d’arrêter de se culpabiliser à chaque barre de chocolat ingérée goulument (je viens d’ailleurs de m’en taper une, de là mon inspiration pour ces mots).


Oui, c’est compliqué à mort de s’alimenter adéquatement, à notre époque. C’est vrai, je ne mens pas, on nait maintenant tous avec des allergies et des intolérances, c’est devenu routine et on ne s’en surprend même plus tellement c’est la galère du commun des mortels. Certains disent avec ferme conviction que c’est la faute aux insecticides ou aux OGM, d’autres à la pollution de l’air et des sols ou aux vaccins. Dans les faits (les vrais faits, là, ne me parlez pas de ceux alternatifs qui sont bien à la mode), qui ne connaît pas au moins un grand intolérant au gluten ou au lactose, un allergique aux noix ou aux fruits de mer… ou une personne ayant gagné le jackpot, se tapant joyeusement l’ensemble de l’œuvre, la totale, le A à Z de toutes les malchances acquises ou innées? On doit sortir son fouet (aux grands maux les grands remèdes) et expier ses péchés gourmands, tout comme le fait qu’on ne mastique que peu (ma maman m’a répété au moins cinquante mille fois de mâcher mes aliments comme mes mots quand j’étais gamine), qu'on avale tout rond et qu'on engouffre comme un puits sans fond. C’est à croire que nous sommes des trous noirs dans l’univers qui, avalant tout sur son passage, prennent de l’expansion à vue d’œil, l’évolution de la taille de notre pantalon en étant la preuve la plus signifiante.


On a le remord aisé comme tout quand il s’agit de tricherie alimentaire, c’est fou. Tout cela pour dire que les belles théories, ça ne s’applique pas par magie et ce, même si vous avez l’abracadabra facile. Il faut s’y entraîner (chest-bras, chest-bras) à tous les jours à un rythme régulier tout en gardant en tête que notre corps, notre beau p’tit body bien sexy, s’il a un besoin trivial de (très) bien s’alimenter pour carburer à fond la caisse comme une Formule 1, n’est pas le seul et unique à nécessiter qu’on fasse le plein de fuel. Nous sommes comme un équilibriste, un funambule marchant sur une corde tendue entre deux gratte-ciels, en tentant de trouver le juste ballant entre dérapages alimentaires et sagesse excessive. Car il ne faut jamais négliger de bien nourrir son âme et son esprit, en plus de son corps, et là, rien n’est raisonnable ou presque. Au diable les bonnes intentions, on ne regarde plus le sel, on n’évite plus le sucre. La tasse de chocolat chaud extra guimauves fait tellement du bien au moral, un soir de tempête de neige. Pourquoi s’en priver? Ce serait un crime! Et boire une bière (ou trois ou quatre) sur une terrasse urbaine à l’ombre des lilas en fleurs, un beau jour de mai, ça fait tourner la tête, mais ça vous fait aussi ricaner pour un rien, et le rire, c’est une cure de jeunesse déjà prouvée. On peut donc dire que boire de la bière vous faire rajeunir. Bon. Ok. Pas tout à fait. Même que pas du tout, mais ça, c’est de la pure dentelle, un détail. Quoi qu’il en soit, les Catrina de ce monde s’enfargent souvent dans leurs belles robes à froufrous et tombent en bas de la corde raide, se fracassant le paquet d'os sur le trottoir tout en bas. L’équilibre, rappelez-vous qu’il faut d’abord le vouloir. Puis, on doit le chercher, le trouver. Et on doit finalement réussir à l’apprivoiser avant de le monter comme un cheval sauvage.




[1] taille


[2] Mannequin taille forte


[3] Personnage de la culture populaire mexicaine associé au Día de los Muertos.


[4] Internet


[5] chose



| par La vie est un piment

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