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Prévenir l'imprévisible: À mettre (sans faute) dans ta valise


«Mieux vaut prévenir que guérir.» (proverbe français)

Tu as envie de t'évader au bout du monde et de tout sacrer là dans un fracas qui te fera un grand bien, comme ça, bang, sur un solide coup de boule (presque aussi solide que celui que Zidane a asséné à Materazzi lors de la coupe du monde de foot en 2006), pour aller dépenser l'entièreté (oui oui) de ton REER avant l'heure à manger des scorpions frits et autres délicatesses à pattes en tremblant des genoux sur Khao San Road en Thaïlande, à traquer les orangs-outans en voie d'extinction à Bornéo en pensant qu'ils ressemblent à ton oncle roux et dentu ou à faire de la randonnée sur les sentiers de Tasmanie à observer une nature endémique à en perdre ton dentier tellement tu t'exclames devant sa splendeur? Ou peut-être prendras-tu seulement de courtes vacances pour explorer le Sikkim et le Darjeeling en ne t'habituant pas aux toilettes à l'indienne? Qu'à cela ne tienne, bien des catastrophes peuvent être évitées ou du moins minimisées avec un soupçon d'ingéniosité lorsque tu prépareras ton sac à dos avant de partir. Laisse-moi te partager quelques unes de mes astuces les plus efficaces pour contrer la guigne ou te sauver une montagne d'ennuis. Je te présente donc des items magiques à mettre dans tes valises. Ils ne te garantiront peut-être pas de rester vivant si un lion veut te dévorer dans la steppe africaine, mais t'épargneront probablement des morceaux de peau de fesses en d'autres occasions, et s'avéreront une source de réconfort indéniable. Je vous le dis, la simple idée que mes bagages les contiennent sert de poudre de Calamine ultra performante à ma pauvre âme de nature inquiète, réduisant mes démangeaisons de stress.

Alors, on amène quoi dans ces foutues valises toujours trop pleines?


Un corde à linge et du détergent


Au lieu de trainer une garde-robe épouvantable qui pèse deux tonnes et demie et qui te causera un tour de rein au bout de quelques jours, tu peux frotter un peu tes bas puants dans l'évier de ta petite chambre d'hôtel aux airs de résidence universitaire. Dis-toi que ça va te permettre de sauver de l'espace (et de l'excédent de bagage, quand-même!) pour toutes les emplettes que tu feras dans les centres commerciaux d'Istanbul, où tu paies 50% moins cher les polos de marque et les sacs griffés. Oui, c'est vrai que la plupart des grands hôtels proposent un service de buanderie, qui n'est pas toujours donné, par contre. Mais en cas de besoin, tu vas être content(e), en dépannage, d'enlever une p'tite odeur de fond de culotte à ton slip favori, tu sais, celui des grandes occasions et ainsi pouvoir partir à la chasse aux «aubaines» (lire petite soirée coquine gratuite) dans la discothèque la plus IN d'Europe de l'Est. Quand tes bobettes [1] sentent le vingtième siècle, c'est moins intéressant de «dézipper» ton skinny jeans, tout à coup. Et qui dit lavage express dans un seau d'eau dit séchage express sur le balcon. Donc, ajoute un bout de corde et quelques pinces en plastoche dans une pochette au fond de ton sac, au cas où tu aurais envie d'aérer le pyjama en flanelle dans lequel tu sues ta vie depuis trois semaines ou faire sécher ton maillot illico-presto.


De la colle contact et des tie wraps

Les tie wraps (attaches tout usage, en français, hé oui!) sont sûrement une des je-ne-sais-plus-combientièmes merveilles du monde. Crois-moi ou pas, j'en garde même dans mon sac à main, et pas juste quand je pars en voyage. Ces petits machins dignes des dieux peuvent te réparer l'existence, sans blague! On peut par exemple revamper une fermeture-éclair un peu (très) abimée, réparer un pack-sac qui a soudainement trop vécu, ou rabibocher une paire de chaussures de marche et ainsi les ressusciter de leur belle mort (mais elles ne te feront pas marcher sur l'eau, néanmoins). On peu attacher fermement les mains d'un ravisseur... ou d'un ravissant sur les barreaux d'un lit qui couine. Une poignée d'attaches tout usage, ça ne prend presque pas de place, mais dieu que tu seras content de les avoir au bout des doigts lorsque tu en auras besoin. Même chose pour la colle contact. Je l'aime pour réparer un bijou cassé par l'usure ou parce qu'écrapouti [2] dans une valise pendant neuf heures de transport, ou pour coller une affreuse balafre sur mon sac ou pour rapiécer mon jeans écorché. Tu peux coller les chaussettes sales de ton partenaire de voyage dans le fond de ses souliers pendant qu'il roupille (Ben non! Ne fais pas ça!). On peut réparer allégrement des tas de trucs comme de vrais Bob Le Bricoleur [3] avec ce petit liquide miraculeux. Bien sûr, ça ne te rend pas plus talentueux pour autant, tiens-toi-le pour dit. Quand tu as deux mains gauches, ce n'est pas le tube de colle qui y changera grand chose.

Des chaussures élégantes (indéniablement!)


Tu pars en escapade long terme autour du globe dans l'optique de vivre des expériences authentiques, mais tu n'as pas l'intention de faire la java dans les bars d'Amsterdam? Tu te fous de ton look de sac de croustilles écrasées en autant que tu puisses observer les aurores boréales gribouiller le ciel d'Islande ou déguster tes orecchiette con salsiccia e pomodorini à Capri ave un p'tit verre de vino? Tant mieux pour toi, mais une chose est certaine: On ne peut pas prédire l'avenir. Une épopée à l'étranger, ça peut sembler une éternité si on a fait les mauvais choix. Et les bons choix, eux, crois-moi, ne sont pas toujours ceux qui étaient liés à nos certitudes originales. Donc je t'invite, toi qui es à priori contre, on dirait bien, à trouver quand-même un petit espace douillet dans ta valise pour y coucher à la bonne heure une paire de chaussures propres et par ceci, je ne parle pas de running shoes sans traces de gazon. Il existe dans plusieurs pays des endroits où l'on gère le code vestimentaire du pied comme si c'était une priorité nationale. On ne tolère que la chaussure formelle, et le costard de mille balles qu'on porte fièrement ne servira à rien si on arrive en espadrilles. On sera aussitôt relégué au trottoir, un point c'est tout. Dude, dans certains bars et restaurants, on préférera tolérer le pantalon cargo de style «armée», le Speedo explicite, la barbe sale (presque pouilleuse), vestige de tes dernières semaines à bourlinguer dans des espaces sans douches décentes, tant et aussi longtemps que tu arbores la chaussure de style gigolo cubain ou mafioso italien des années soixante-dix. Blanc ou beige, si possible, ça fait plus festif et ça va mieux avec tes bermudas fleuris. Miss, il faut être ingénieuse. Ça te prend un talon d'une couleur passe-partout qui fait «chick-chic» et qui est confo au max. On évite le velours, qui fait trop hivernal, ainsi que les talons de quatre pouces. On mise sur les deux pouces, qui te donneront un meilleur ballant sur la piste de dance et te permettront de survivre plus aisément aux routes pavées de pierres des petits bourgs européens les plus chouettes. En plus de t'aider à marcher plus vite, quand un pot de colle trop saoul a décidé que tu étais sa belle pour ce soir. Parce que la femme n'est pas encore l'égale de l'homme partout, si tu ne le savais pas déjà.

Un guide de conversation universel


Tu pars dans le Sud? Qu'à cela ne tienne, même si tu ne prévois que de t'avachir sur la plage et siroter un ti-punch pendant dix jours, amène ton guide de conversation, si tu veux enfin percer le mystère des Wawa dominicaines qui coûtent mille fois moins cher qu'un taxi quand tu sors veiller en ville. Savoir dire «bonjour» et «merci» dans la langue du pays visité, il me semble que c'est le minimum côté courtoisie qu'un être humain décent puisse faire pour montrer sa gratitude d'être reçu. Puis, viennent les petites phrases pratico-pratiques à connaître, comme la «je suis perdu» (utile quand tu as décidé que tu partais sans carte comme un faux pro de l'orientation... Ah! Ces satanés GPS internes...), la «je suis malade» (quand la «tourista» prend tes entrailles à l'assaut dans un cri de guerre qui ne trompe personne, tu vas être aux anges de pouvoir cracher cette ligne à un pharmacien local pour qu'on te vende LA pilule magique). Aussi, il se vend un petit guide linguistique fait de simples images sans mots, qu'on appelle «guide de conversation universel». J'ai le miens et il m'a beaucoup servi. Dès que tu pars dans une contrée moins accessible, ce petit guide vaut de l'or en barre pour faire fleurir la communication quand la langue locale est moins commode. Tu n'as qu'à pointer la petite image qui correspond à ce que tu cherches (et il y en a, des images, dans ce fascicule béni) et hop!, voilà le travail. Tu veux acheter une banane? Tu la pointes. Tu veux un martini? Tu le pointes. Tu veux un scooter? Tu le pointes. Tu veux un rendez-vous doux? Tu le pointes (oui, il y a une section pour cela). C'est comme gesticuler pour exprimer tes envies et tes besoins, mais c'est le livret qui le fait à ta place. Tu te sauves donc une tendinite. Il en existe plusieurs sur le marché, mais j'ai une préférence pour le G'Palémo, celui que le Routard produit (je ne suis pas payée pour la plug, là, mais je l'aime ce guide, que veux-tu!) pour sa simplicité et l'éventail d'images qu'il contient. Et rencontrer des gens, échanger avec eux, c'est joyeux, même si on parle de pommes, de tampons hygiéniques et d'air climatisé qui ne fonctionne pas.

Des photos attendrissantes pour ériger des ponts


Lorsque tu as le cul bien calé dans un siège de bus pour huit heures avec un voisin à cinq foutus centimètres de toi, qui semble d'ailleurs t'écrabouiller de plus en plus vers la fenêtre graisseuse comme un étau qui se resserre avec le temps qui passe, tu peux sociabiliser pour faire baisser la tension, au lieu de pousser le voleur d'espace à qui mieux-mieux et ainsi risquer d'ouvrir des hostilités desquelles tu ne sortiras jamais gagnant, même pas en rêve. Pour t'aider, tu peux sortir ton arme fatale, le support visuel qui fait ses choux gras à chaque fois et qui dédramatise un multitude de situations critiques: des belles photos attendrissantes de tes toutous qui dorment collés comme des amoureux transis ou de ta nièce qui braille sa vie à chaudes larmes, déguisée en coccinelle. Plusieurs enfants n'ont jamais vu la neige qu'on aime tant (disons...), et ils seront terriblement impressionnés de découvrir ta petite cabane au Canada (magnifique cliché dans tous les sens du terme) ensevelie sous un tapis blanc de deux mètres de haut et de voir ton arbre de Noël de l'an passé dans ses apparats les plus sexys. Tes lilas fleuris et ton potager débordant de verdure comestible peuvent réjouir les jardiniers du monde entier. Pour faire tomber les clôtures de la différence culturelle, il n'y a rien de mieux que d'illustrer que malgré nos différences religieuses, géographiques, et physiques, on est tous les mêmes. Tu ériges des ponts solides, faisant fi des rivières truffées de crocodiles qu'ils enjambent, grâce aux simples photographies de ta vie que tu trouvais d'une petitesse, mais qu'eux peuvent rendre immense en un coup d'œil. Et les avoir en format «papier», ça te sauve de sortir ton téléphone intelligent de ton sac et de le pointer sous le nez des moins nantis, réduisant ainsi le risque de passer pour un prétentieux de la pire espèce... et de te le faire voler.

La trousse de médicaments salvatrice


Tu n'es jamais mieux servi que par toi-même face à l'adversité. En voyage, mieux vaut prévoir l'imprévu, car il est ce vil individu que tu n'invites jamais chez toi tellement il est détestable, mais qui se pointe quand-même dans toute la splendeur de son impolitesse, venant gâcher ta soirée et celle de tes invités. Dans le même ordre d'idées, il est toujours intéressant de foutre une trousse à médicaments bien garnie dans ses bagages, pour parer à toutes les éventualités. Le spectre d'une souffrance quelconque te guette et un mal de dents aigu peut tellement te gâcher la vie, en vacances. Aller te faire injecter dans la «yeule [4]» par un dentiste dont tu ne connais pas les références, c'est terrifiant. Après tout, tu ne sais pas trop comment il stérilise ses outils, ce bougre! Mieux vaut avoir des produits pour te désensibiliser, comme de l'Orajel, même si les seules fois qu'on t'appelle bébé, c'est au pieu, et ainsi endurer ton mal jusqu'au retour. Aussi, te faire prescrire un antibiotique polyvalent avant le départ peut te guérir d'otites, de virus intestinaux et d'infections urinaires sans avoir à aller consulter. C'est facile et c'est mieux que de te tordre de douleur, comateux sous le parasol d'un transat pendant des jours, avec l'impression de pisser du verre pilé. Aussi, la grippe, ça se choppe facilement dans un avion. Pourquoi ne pas penser à amener ce qu'il faut pour te décongestionner bien comme il le faut, et avoir tout le nécessaire pour traiter ta fièvre naissante (et je ne parle pas de ta passion pour le grand géo blond qui se dandine près de la piscine, ici). Soigne-toi et le ciel t'aidera! Donne-toi une petite chance! Le système de santé étant un brin plus douteux dans bien des contrées, tu n'as pas envie qu'on te prescrive une «patente [5]» contre la toux et que tout-à-coup tu te retrouves avec un troisième bras... ou un très petit pénis.

Un carnet et beaucoup de crayons


De nos jours, on (et je m'inclus) se fie trop à son téléphone cellulaire. On a aussi tendance à oublier que lors de voyages hors des sentiers battus, il n'y a pas de prises de courant accessibles partout. Ton application «bloc-notes» ne te servira que dalle si ta batterie fait un infarctus prématuré. En ce sens, un poignée de crayons et un petit carnet pourraient être utiles pour barbouiller quelques indications qui te permettraient de trouver le chemin de ton gîte en quelques foulées au lieu de faire cinq fois le tour du village où tu as débarqué. Tu peux aussi noter le prix des choses, les heures d'ouverture d'un lieu que tu viens de trouver dans le nowhere pour y revenir demain, échanger une adresse courriel. Et tu peux t'en servir pour t'amuser avec la horde d'enfants qui te court après dans les rues de ce village des Philippines, et même les leur offrir. Un crayon, c'est bien moins nocif qu'un sac de bonbons, surtout quand tu n'as pas les moyens de t'offrir les services d'un dentiste régulièrement. Il faut comprendre que plusieurs enfants mendient, et que certains le font à la demande d'adultes. Il n'est donc pas approprié de leur donner de l'argent, compte tenu qu'on le leur enlèvera forcément. Il est toujours mieux de choisir un organisme local qui aide directement la communauté et qui redistribuera les deniers rapidement, si on se sent interpellé par la pauvreté ambiante. Cependant, ça ne t'empêche pas d'offrir un crayon et quelques feuilles de papier à un jeune kid, qu'il quête ou non. Ça fait toujours plaisir, ça ne prend pas de place dans la valise et la délicate attention peut servir de remerciement à un service rendu, les enfants ayant une plus grande propension à aider les voyageurs perdus (Je ne sais pas combien de fois un jeune m'a guidé pour que je retrouve ma route, que ce soit à Istanbul, en Inde, au Mexique ou en République Dominicaine).

Des gants en laine et un foulard (en tout temps)


Oui. En tout temps. Même si tu pars te faire dorer la couenne sur une plage du Mexique, ça te prend une paire de gants bien chaude. J'ai assimilé depuis longtemps que le meilleur endroit pour grelotter, c'est dans un maudit avion, et c'est encore pire si on a eu des coups de soleil à faire croire à une fraise qu'elle est pâle. En avion, la clim fonctionne comme s'il n'y avait pas de lendemain et ton corps nouvellement en vacances fonctionne au ralenti, lui, ce qui le rend propice à chopper un truc et à se les geler. Je suis tellement bien, emmitouflée dans mon pashmina cheap avec mes petits gants en laine d'alpaga achetés sur une route péruvienne de l'Altiplano. Tout le monde à bord me jette un regard assassin tellement ils se meurent de jalousie... et de frette [6]! Si tu veux te sauver bien des maux de gorge, des raclements gutturaux et des secrétions dégueulasses, amène tes gants et ton foulard et ça changera ta vie à jamais (Bon, ok. Peut-être pas à jamais, mais du moins, la bouffe d'avion passe mieux quand tu as le bout des doigts chauds. Tu es au moins capable de tenir ta fourchette et de trouver ta bouche, contrairement à ton voisin de siège qui lui, tremble de froid comme une feuille d'arbre au vent.).

Des capotes non-lubrifiées (vous avez bien lu)


Joindre l'utile à l'agréable, c'est le but de la chose. L'agréable, j'ai pas besoin de t'en faire un dessin. Ou peut-être que oui. En bref, la carotte ne doit pas être pelée. Une chenille, c'est laid à mort, hors de son cocon. L'eau d'érable doit dégouter dans sa chaudière. La banane n'est pas visqueuse dans sa pelure. Pour l'utile, c'est pas compliqué, c'est imperméable, un condom. Tu peux le gonfler comme un ballon et le truffer de trucs, comme tes précieux billets, ta clé USB, ta carte de crédit, ton paquet de gomme à mâcher, et ensuite sauter dans un kayak sans trop stresser de chavirer. Non seulement c'est à l'épreuve de l'eau, mais en plus, ça flotte, ce machin. Tu peux traverser une rivière avec de l'eau jusqu'aux cuisses en toute quiétude, car la capote protège ce qui compte contre les éclaboussures et les chutes inopinées. De là l'importance de choisir une sorte de préservatifs non-lubrifiée, sans quoi tu ne vas pas tripper fort fort au moment de l'extraction de tes items chouchous, si tu vois ce que je veux dire... Quoi que peut-être que ta clé de chambre toute enduite de lubri, t'évitera de «rusher» avec la maudite serrure. Il est vrai, j'avoue, que je charrie un peu (beaucoup) et qu'un sac de «ballounes» de fantaisie à une piastre chez Dollarama pourrait faire la même job. Mais ce serait bien moins marrant à décrire dans ce texte, tu en conviendras.

Le rouleau de papier de toilette et les Ziploc


Parlons caca. Oui, tu as bien lu. Au fil de mes voyages, j'ai découvert une réalité universelle: Les toilettes d'ailleurs ne sont pas comme les toilettes de chez moi. Dans certains pays, naître gaucher est une malédiction, la main gauche ne servant pratiquement qu'à une seule tâche: Se torcher allégrement. C'est si agréable, au restaurant, de devoir aller au petit coin en urgence, résultante de tout ce piment ingéré depuis des jours, et que tu découvres qu'il n'y a pas de papier hygiénique dans la cabine. Pas parce que le rouleau est terminé, nonnnnnn! Parce que ce n'est pas dans les mœurs d'en avoir, point barre. Tu ne seras jamais mieux servi que par toi-même dans toutes tes aventures de toilettes, alors traîne donc un beau petit rouleau de papier avec toi. Prends-en donc un morceau à plier et à enfouir dans une poche de ton jeans quand tu sors. Tu me remercieras un jour du précieux conseil. Aussi, amène quelques sacs de congélation de type Ziploc avec toi en escapade. Ils te seront utiles pour récupérer tes beaux petits papiers usés lorsque la nature t'appelle... dans la nature, justement. Et si tu es dans ta semaine, mademoiselle, tu serais gentille de ne pas jeter ta serviette ou ton tampon dans le bois ou dans le lac. Le petit sac te sera donc utile, jusqu'à ce que tu trouves une poubelle pour te débarrasser du paquet-cadeau. Ce qu'on ne fait pas chez soi, on ne devrait pas le faire ailleurs non-plus. Aussi, les sacs sont pratiques pour transporter, en plus de tes détritus, un maillot dégoulinant sans détremper ton sac en entier, ou pour isoler ton nauséabond goûter d'après-midi du reste de tes précieux trucs.


Faire ses bagages est un véritable sport extrême qu'on perfectionne avec le temps. Chaque personne a sa manière de faire avec ses priorités, ses moments d'illumination divine et ses ratés. Au fil des voyages, on se forge une liste dont on ne déroge pour rien au monde, et ce, en fonction de nos expériences préalables et des méandres de notre imagination débordante. À ma liste un brin loufoque, j'aurais pu ajouter du fil et des aiguilles, un jeu de cartes et des dés, un deuxième chargeur cellulaire, des lingettes démaquillantes, de l'aloès, une Wunderbar (deux ou trois), une fiole de parfum de chez Lise Watier, un alcotest portatif, un roman de Dany Laferrière... Et même si ton bagage ne ressemble que dalle au miens, si tu retiens deux ou trois astuces et qu'elles te rendent service un jour ou l'autre, pense à moi en levant ton verre à ta grande prévoyance! Bon voyage, là! Tchuss [7]!




[1] slip


[2] écrabouillé


[3] Personnage de dessin animé


[4] la gueule, la bouche


[5] un machin, un truc


[6] froid


[7] Bye, aurevoir


| par La vie est un piment

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