top of page

Ma Gaspésie: Un paradis chez nous


«J’aime ça nager dans l’eau frette, pogner une vague en plein nez, le sel, les cheveux mêlés, sans que tu trouves ça niaiseux» (T'es pas game, - Les Soeurs Boulay)


Avertissement: Ce texte est rempli de notes et de liens hypertextes. Ne les oublie pas. Tu en auras besoin quand je t'aurai convaincu d'aller en vacances dans mon coin.


J'ai vécu dans plusieurs régions du Québec dans ma jeunesse. Déménager souvent, j'ai connu ça. La fois la plus difficile pour la jeune fille en fleur que j'étais a été celle où à quinze ans, j'ai dû me séparer de ma bande de comparses de la polyvalente pour aller étudier ma dernière année dans une nouvelle ville juste «un peu trop loin». À l'époque, il était commun qu'une famille se fasse transférer d'un bled à l'autre lorsque le papa ou la maman travaillait pour une grosse compagnie. L'idée même du télétravail était inconcevable, il n'y avait ni mobiles ni internet ni ordinateurs portables à notre disposition. Tous ces changements ont contribué à faire bourgeonner mon sang de nomade, mais les déménagements m'ont aussi coupé de mes propres racines. Avec les années, j'en suis venue à adopter celles de mes parents comme étant miennes. Si on me demande d'où je viens, je dis que je suis une p'tite Gaspésienne de la pointe, malgré que je n'ai jamais vécu dans la péninsule en tant que tel. C'est en Gaspésie où je me sens le plus chez moi, et c'est la plus belle région du Québec, n'en déplaise à tous les chauvins de la province qui tirent la couverture vers chez eux.


C'est que la Gaspésie, elle déborde de swag, d'attitude, d'ambiance et de bonnes bières. Il faut savoir que là-bas, les femmes sont plus belles qu'ailleurs (tu me diras que je prêche pour ma paroisse, mais désolé, c'est un fait). Et elles sont presque aussi radieuses que les paysages, qui eux, sont carrément démentiels. Déjà, lorsqu'on se tape une ballade dans la région, il n'y a pas d'autoroute. Ça permet de donner une sage leçon de vie aux pressés de ce monde: Rouler plus lentement permet de remarquer la vue imprenable sur la mer, le fleuve, les montagnes et les petits villages colorés qui parsèment la 132 comme les perles d'un collier. L'odeur du vent est du pur bonheur pour les narines qui se décontractent automatiquement à son contact doucereux. Ça sent les algues, le sel, les épinettes, et le varech, des effluves qui te donnent tout de suite l'impression d'être en vacances. Les Gaspésiens qui s'exilent rêvent à ce parfum la nuit et sont en manque perpétuel de ce cocktail salin. On dirait que ça rend heureux par défaut quand on le retrouve, ça évoque un brin de mélancolie, puis une douce allégresse.


Tant de détails font de ma région un vrai paradis terrestre. Tu me diras: «Fille, t'es pas neutre, bon!»... Et moi de te répondre pour te fermer le clapet: «Peut-être bien, mais le National Geographic, lui, l'est». Parce que dans les dix dernières années, il a mis la Gaspésie dans son top des meilleures places au monde au moins trois fois. Et je t'ai même mis un article en référence [1] pour te le prouver. Pas au Canada, là. AU MONDE! Donc, je me suis dis que je pourrais t'affirmer la même patente sans risquer de passer pour une vendue. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est toute cette eau. Le fleuve Saint-Laurent et la Baie-des-Chaleurs convergent vers le golfe du Saint-Laurent. Partout en Gaspésie, on est à une heure de l'immensité aquatique. On débarque sur les plages truffées de coquillages, on y cherche des agates et des particules de verre poli. En saison, on mouille sa ligne pour pêcher le bar rayé ou le maquereau directement depuis la plage. J'adore m'installer le derrière bien calé dans le sable à la tombée du soir et regarder les pêcheurs faire. L'endroit est tranquille, mon visage est fouetté par la brise, des joggeurs passent devant moi avec leurs toutous. Le sable frise sous leurs pas lourds qui laissent une trace éphémère que le va-et-vient des vagues s'empresse de noyer. Et ça pêche gaiement. Pour le maquereau, on voit carrément les bancs de poissons approcher de la rive en surfant comme des pros. La pêche est alors miraculeuse. C'est l'apothéose.


J'ai un seul conseil qui vaille à te donner: Si tu souhaites faire le tour de la Gaspésie et que tu te demandes si tu dois commencer par la rive nord ou la Baie-des-Chaleurs, fie-toi au soleil. Si tu prévois rouler à la tombée de la nuit, il FAUT passer par la rive nord, car il n'y a rien de plus spectaculaire que les couchers de soleil sur le fleuve Saint-Laurent, du Bas-St-Laurent à la pointe de Gaspé. C'est là que ça se passe, au Québec. Déjà, tu jouis d'une vue enveloppante sur l'astre solaire qui plonge tête première dans l'eau et qui n'utilise que de belles couleurs pour teindre le ciel et ses p'tits nuages moutonneux, le temps d'une symphonie qui te marque immanquablement à jamais. Dans ta vie, tu dois voir le soleil tomber au moins une fois à Cap-Chat. Tu en auras le souffle coupé, donc prévois ta pompe si tu es asthmatique, au cas où tant de beauté t'obstruerait les bronches. Et tu sais quoi? L'activité est gratuite en plus. Chanceux.


Ma Gaspésie, c'est une multitude d'émotions et de moments dont je me rappelle tout le temps. C'est mon exutoire, mon lieu d'évasion express, ma valeur sure, peu importe la saison et le temps. Tu peux décider de visiter la Réserve faunique des Chic-Chocs [2] avec ses sommets, dont certains gardent de la neige presque à l'année (Le Mont Albert, Le Mont Jacques-Cartier et le Mont Richardson ont tous plus de mille mètres de hauteur...


En fait, vingt-cinq montagnes font plus de mille mètres). Certains sommets ont un nom poétique: Mont Olivine, Mont Xalibu, Mont du Milieu, Pic de l'Aube. Toute la Gaspésie est truffée de jolis noms remplis de musicalité. Juste ça, c'est dépaysant. Quand on choisit de parcourir le Parc de la Gaspésie [3], on peut passer une nuit à Ste-Anne-des-Monts et aller faire la fête au Sea Shack [4] à Tourelle. Si la région montréalaise a son Beach Club, nous, on a notre Sea Shack, un complexe où l'art de faire le party est tout aussi maîtrisé que dans n'importe quelle grande ville. En hiver, c'est Murdochville qui est tendance. Si tu aimes la poudreuse et le ski hors-piste, tu y as des possibilités qui ne sont offertes nulle part ailleurs au Québec. Une virée au Chic-Chac [5] s'impose. Non, pas besoin d'aller dans les Alpes ou les Rocheuses pour se faire déposer en hélicoptère sur un pic de poudreuse bien fraîche... Ça se fait aussi en Gaspésie! Oui, monsieur! Quand on continue ensuite sur la route du parc, on passe par le Gîte du Mont-Albert [6], un endroit parfait pour faire son initiation aux montagnes, puisqu'on peut y dormir et y manger comme des rois, tout en allant faire du plein-air dans la journée. Je suis certaine que plusieurs bébés ont été conçus dans ce gîte. C'est d'une évidence même. Avant d'aboutir de l'autre côté de la route, à New Richmond, on passe par le magnifique village de Cascapedia-St-Jules, qui nous plonge dans notre passé comme une poche de thé dans l'eau chaude. C'est un endroit su-per-be, rempli de verdure, et aux maisons de style anglais en excellent état, avec volets, balustrades et tout le tralala nécessaire pour émouvoir l'œil et attendrir le cœur. Je le trouve coquet comme tout, c'est un de mes préférés.


Si tu veux une toute autre expérience, tu peux partir de Ste-Flavie, là où tout commence. L'endroit te catapulte «frette sec» en Gaspésie, et tu en profites (tant qu'à être là) pour manger une poutine aux crevettes ou une guédille [7] au homard à la cantine Ste-Flavie [8] (tu m'y croiseras peut-être). Tu aimes les crevettes? Tu n'en manqueras pas, je t'en passe un papier. C'est ce qu'on appelle «en avoir pour son cash». Avant de reprendre la route qui mène à Amqui, tu peux décider de faire un p'tit détour pour te marier (juste en passant, tsé) aux Jardins de Métis [9], THE site pour la chose. C'est un doux cocon odorant qui est l'ami des amateurs de plantes et de calme. Une chance que la splendeur ne tue pas, car je serais morte depuis belle lurette avec un tel site près de chez moi. La balade s'impose, elle en vaut chaque minute de détour, et tu seras ensuite assez zen pour affronter les sillons de la Vallée de la Matapédia sans téléphone cellulaire (parce que ça ne pogne pas, n'essaie même pas!). Tout le secteur depuis Mont-Joli jusqu'à Pointe-à-la-Croix est spectaculaire, surtout en automne, car on a l'impression de parcourir une longue carte postale colorée à souhait. Dans un cadre aussi idyllique, pourquoi vouloir son téléphone, sauf pour croquer quelques clichés à mettre sur Instagram? Au passage, si tu aimes la pêche, tu as des tas de pourvoiries et une rivière à saumons d'une solide réputation à tes pieds, la rivière Matapédia [10]. Ce cours d'eau contient des centaines de fosses. C'est la nature au brut.


À Pointe-à-la-Croix, on découvre les balbutiements de cette époustouflante Baie-des-Chaleurs dont on entend tant parler, et on zyeute la frontière avec le Nouveau-Brunswick: Campbellton, puis Dalhousie. Juste avant, on passe devant un lieu historique, celui de la bataille de la Ristigouche, où l'on peut admirer moult objets provenant d'épaves de l'époque. On est en terre Mic-Mac. Puis, la route mène au Parc National de Miguasha [11] et son gisement fossilifère bien connu, on passe ensuite Nouvelle, on longe Carleton et son barachois animé et on arrête manger chez Dixie Lee (On se gâte! Dixie Lee, c'est le meilleur poulet frit, point à la ligne!) ou on achète une bonne broue du Naufrageur, ma microbrasserie préférée, qui produit une bière ambrée aux fraises plus que sensationnelle (et 7% d'alcool) appelée: À la Bourdages, de la série Chantier Naval, véritable régal estival à déguster en bronzant. Puis, on roule à-travers Maria jusqu'à New Richmond (oui, le même New Richmond qu'on atteignait aussi en passant par la route des Chic-Chocs) et là, ça sent vraiment la mer, car rendu à Caplan, la baie s'est élargie pour ne laisser poindre qu'une fine ligne à l'horizon. On arrête sur le bord de la promenade pour une photo rapido-presto dans le cadre géant posé en bord de route, avec vue sur le clapotis des vagues. C'est après que tu arrives à Bonaventure, où tu aperçois battre au vent le pavillon acadien, la majorité des descendants de l'endroit étant de cette origine. Du coup, on y retrouve un musée, en plus du Bioparc de la Gaspésie [12] et la possibilité de descendre en kayak la rivière Bonaventure avec Cime Aventures [13] (avec en prime un brin d'adrénaline! OK, j'arrête, je ne veux pas être un spoiler). Tu peux aussi arrêter cueillir des fraises à la fraisière Bourdages. Ce sont d'ailleurs eux qui fournissent le Naufrageur [14] en pulpe de fraises pour la bière dont je t'ai parlé.


C'est ici qu'on quitte la baie et qu'on arrive dans la pointe de la péninsule. Et c'est sur la pointe qu'on trouve du homard à profusion, si tu es amateur. Tu peux l'acheter déjà cuit dans n'importe quelle poissonnerie et le déguster tel quel, même pas de beurre à l'ail, tellement il est bien apprêté (ils connaissent ça, eux, fais-leur confiance). On passe New Carlisle et ses bornes fontaines à l'effigie de cartoons connus et on stoppe sans faute à Paspébiac pour une journée spa de luxe à l'Auberge du Parc [15] à se laisser bichonner. Ça fait un bien fou de prendre soin de soi, quand l'occasion se présente. Et justement, ça se présente à Paspébiac. C'est pas plate, quand-même, avoue. Puis, si tu continues ton chemin, tu vas passer des tas de petits villages truffés de chapelles anglicanes ravissantes, Hope, St-Goddefroi, Shigawake... Jusqu'à ce que tu arrives à Port-Daniel, dont la baie et le barachois sont de vraies petites perles à photographier, et la plage un endroit douillet où pique-niquer joyeusement. Ensuite, on passe Gascon (il n'y a pas d'endroit au Québec avec plus de lumières de Noël qu'à Gascon en hiver, et je serais curieuse de voir les statistiques de consommation énergétique d'Hydro-Québec pour ce lieu.) et Newport, terre natale de la Bolduc, deux villages fiers tenant la main de la mer comme un couple inséparable. Et c'est alors que tu arrives dans mon fief, le coin de mes racines, constitué de Pabos Mills, Chandler, Pabos et Grande-Rivière. C'est mon territoire, mon hood gaspésien, et aussi celui de Paul Daraîche et de P.A Méthot (Il faut bien partager). J'applaudis la façon dont ce secteur se réinvente à toutes les années depuis la fermeture de la Gaspésia, qui était le plus gros employeur pendant les années soixante-dix et quatre-vingt. Se réinventer, ça prend du temps, et il faut souvent se battre bec et ongles contre les volontés gouvernementales à centraliser le financement... dans la grande ville, disons ça de même.


Depuis que la Gaspésia est fermée, on a vu naître de jolis développements comme le Bourg de Pabos [16], et l'installation du spectacle interactif Nova Lumina [17] à l'orée du chenal, lieu mystique que j'ai eu la chance de visiter avec Victor, mon petit cousin de quatre ans, qui, donnant des coups de bâtons magiques partout en lançant des "ah" et des "oh" inspirés, faisait rire sa grand-mère Momo. Le petit homme semblait littéralement transporté dans ce monde imaginaire nocturne indéniablement transcendantal. Quelle réussite! Et pour une soirée, je devenais tout à coup magicienne, moi et mes trente-quelques années bien senties! Si tu es plus jour que nuit, une baignade à la troisième plage et une pizza à La Loge à Perron (resto de Jean Perron, oui oui, LE Jean Perron, qui a fait du coin sa terre d'adoption) ou au Coq d'Or s'imposent, ou un séjour dans un chalet de la Base de plein-air Bellefeuille [18]. En continuant, on suit une côte sublime et dramatique, dont les falaises crèvent la mer comme dans les vieux romans britanniques et ce, jusqu'à L'Anse-à-Beaufils, où on va à la Vieille Usine [19] voir un spectacle en sirotant un drink la fin de semaine, ou chez Pit Caribou [20] prendre une p'tite frette.

Puis, il y a Percé, qui, au sommet de la côte Surprise, déploie ses charmes en nous offrant un panorama à couper le souffle sur le rocher que tous connaissent en images. Percé aussi est en métamorphose. Tu peux encore y sauter dans un catamaran pour aller faire le tour de l'île Bonaventure et observer la spectaculaire tribu de fous de Bassan et de macareux, t'avachir sur une terrasse et profiter du village ou continuer plus loin pour tenter de trouver la côte magnétique (il y en a une, je te le jure!), un des différents miradors ayant tous une vue sur les atouts du coin, dont les Trois Sœurs, ou te balader dans les Falls (bonne chance si t'es à vélo) jusqu'au «Bootlegger», endroit qui servait de point de commerce caché lors de la prohibition. Par contre, un tout nouveau Géoparc [21] vient de voir le jour, et te permet non seulement de profiter de sentiers pédestres fabuleux, mais de marcher sur une plateforme vitrée suspendue dans le vide drôlement spectaculaire. Si tu aimes mieux te baigner et que tu es fan fini des eaux cristallines, c'est à la rivière aux Émeraudes que tu dois aller, pour profiter d'une chute fraîche aboutissant dans une rivière verte comme les eaux caribéennes. C'est le secret le mieux gardé de la Gaspésie, tant qu'à moi (oups, je viens de te le dévoiler...) Avant de continuer vers Gaspé, qui est tout près, tu dois faire un arrêt chez Wazo [22] pour magasiner un peu. Parce que les bijoux de cet endroit sont juste mes préférés de l'univers! C'est de l'art en colliers et en boucles d'oreilles.


En continuant vers Gaspé, on s'aventure sur la rive nord. Tu n'as pas le choix d'arrêter au Parc Forillon [23] , c'est un stop obligé. Te tu rappelles ce que je t'ai dit sur les couchers de soleil? Tu vas descendre tranquillement la côte vers Matane en croisant sur ton chemin des petits villages de cartes postales: L'Anse-au-Griffon, Rivière-au-Renard, Cloridorme, Petite-Vallée (et son festival de la chanson), Grande-Vallée, Manche d'Épée, Gros-Morne, l'Anse-Pleureuse (si c'est pas de la poésie, ça!). Puis, ça continue sur Mont-Louis et Mont-St-Pierre, où tu peux oser mettre du piment dans ton existence en sautant en deltaplane [24]. Rivière-à-Claude suit, puis Marsoui. Bon. On s'arrête ici, car une source que je garderai anonyme pour les besoins de la cause (appelons-la MPM) m'a confié que c'est au Resto Chez Renaud qu'on mange, et je cite: «la meilleure poutine au monde». Sorry, Drummondville! En Gaspésie, il y a de la poutine gaspésienne. Le secret est entièrement dans la sauce, qui a ce petit goût sucré. Un vrai Gaspésien tient à sa poutine gaspésienne, et c'est à Marsoui que tu dois t'initier. Quelques kilomètres plus loin, tu passes à La Martre, qui a un beau phare rouge en plein milieu du village. La même source m'a raconté qu'à l'époque, lorsque la corne de brume était mise en marche, les chevaux paniquaient tellement c'était puissant, et qu'on l'entendait même jusqu'à Marsoui à six kilomètres de là. Tous les phares de la côte sont différents, soit dit en passant, car de jour, les bateaux s'en servaient pour reconnaître le village devant lequel ils naviguaient. Tranche d'histoire. Bref.


De La Martre, tu arrives à Ste-Anne-des-Monts (tu peux encore aller au Sea Shack pour «chiller» si ça te chante, ou arrêter à Exploramer [25] pour faire un tour de bateau instructif sur le fleuve), et en poursuivant ta route, tu peux mettre de la toune d'Isabelle Boulay, car tu es sur le chemin de son Matane chéri. Entre Ste-Anne et Matane, tu passes par Cap-Chat et ses éoliennes [26], par Capucin, puis par Les Méchins et sa fromagerie, par Grosses Roches, puis tu aboutis à Matane, le paradis de la crevette nordique (pêchée à Sept-Îles? N'ouvrons pas ce débat). Tout près d'ici, à Baie-des-Sables, on se paie la «trette» au resto Le Matelot parce qu'ici, c'est toujours bon à mort (miam miam miam). Puis tu retournes à ton point de départ, Mont-Joli ou Ste-Flavie. Toute bonne chose a une fin. Soupirons en chœur, les vacances sont terminées.


Tu en auras vu des choses pendant tes vacances. Et tu voudras encore revenir pour voir le reste, c'est sûr. Tu auras goûté aux gadelles, aux fraises sauvages (de l'or rouge) et aux noisettes que des cueilleurs ramassent à la main. Tu te seras bourré la face dans les fruits de mer. Tu auras un beau teint halé et les joues roses, quelques ampoules aux pieds, certes, mais c'est la rançon de la gloire, et tes oreilles seront pleines de musique, des Soeurs Boulay, de Marie-Pierre Arthur et de tous ces autres qu'on connaît et qu'on aime tant. Tu auras fait des trouvailles, peaufiné tes connaissances historiques et géographiques et tu auras finalement compris que la Gaspésie, c'est pas si loin... sauf pour ceux qui n'ont jamais osé y faire un p'tit tour.


Bon retour.









[7] pain farci






[12] Bioparc
















| par La vie est un piment

S'inscrire à ma liste de diffusion

Voyage | Style de vie | Bonne humeur | Piment

bottom of page